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L’immunothérapie dans le traitement du carcinome hépatocellulaire

Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est un des cancers les plus graves, en raison de l’incidence croissante d’une part et d’une mortalité élevée d’autre part, ceci étant d’autant plus vrai au stade avancé, i.e. avec envahissement porte et/ou métastases. Il n’a pendant longtemps pas bénéficié de traitement systémique efficace à l’instar du carcinome rénal à cellules claires. Une première avancée thérapeutique a eu lieu avec l’arrivée des thérapies ciblées il y a une quinzaine d’années, notamment le sorafenib, reflétant l’importance de la néoangiogenèse dans la carcinogenèse hépatique. Cependant, la véritable révolution, en termes de réponse tumorale et de pronostic, a vu le jour avec l’avènement des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICI) en 2020. Des réponses jusqu’alors jamais obtenues notamment dans le CHC avancé ont pu être observées, motivant la révision de la stratégie thérapeutique actuelle. Cependant, une partie des patients progressent d’emblée et la question de biomarqueurs prédictifs semble plus que jamais capitale pour une prise en charge optimale et personnalisée. Le but de cette revue est de faire le point complet sur la place de l’immunothérapie dans le CHC, et plus particulièrement dans le CHC avancé, tout en mettant en perspective les avancées dans la recherche sur les biomarqueurs dans l’optique de guider le choix thérapeutique.

Immuno-oncologie dans les cancers du rein

Longtemps un des parents pauvres des tumeurs solides, chimiorésistant, radiorésistant, le cancer du rein, plus particulièrement le carcinome à cellules claires, n’a pu longtemps bénéficier de traitement systémique efficace. Une première révolution, il y a une quinzaine d’années, avec l’arrivée des thérapies ciblées de type antiangiogéniques a eu lieu. Cette avancée thérapeutique a été possible du fait des recherches sur le mécanisme de carcinogenèse des formes familiales puis sporadiques, soulignant l’importance du gène VHL (Von Hippel Lindau), impliqué dans les phénomènes de néoangiogenèse. Une seconde révolution thérapeutique 10 ans plus tard s’est imposée avec l’avènement des agents inhibiteurs de point de contrôle immunitaire. Malgré ces progrès récents permettant d’entrevoir des rémissions complètes de maladie métastatique de pronostic sévère, certains patients progressent d’emblée. Ainsi, afin de personnaliser le meilleur traitement pour une maladie donnée, la détermination de biomarqueurs pronostiques, ainsi que prédictifs d’efficacité est essentielle. L’objet de cette revue est de faire le point sur les avancées thérapeutiques, plus spécifiquement en 1ère ligne métastatique de carcinome à cellules claires, de même que sur les biomarqueurs susceptibles de guider la sélection des agents thérapeutiques.