Lymphome à grandes cellules T anaplasiques : profil immunologique obtenu par cytométrie en flux
Si les dernières classifications des néoplasies lymphoïdes (OMS/ICC) permettent de mieux préciser les contours diagnostiques des lymphomes à grandes cellules T anaplasiques (LGCA), ceux-ci peuvent néanmoins se révéler difficiles et requérir l’intégration des données morphologiques aux données d’immunologie et de génétique. Cette série rétrospective de 11 cas de LGCA illustre le profil immunologique obtenu par cytométrie en flux (CMF) de ces lymphomes à partir de différents types d’échantillons (biopsies ganglionnaires [ABG], sang périphérique [SP], et liquide pleural [LP]). Le LGCA présente un aspect cytologique polymorphe allant des cellules caractéristiques dites en « beignet », à des cellules Hodgkin-like, à des cellules lymphoïdes de petite taille jusqu’à des cellules lymphoïdes de très grande taille, ce polymorphisme étant d’autant plus marqué dans les formes ALK(–). La détection de cellules T CD4+ cytotoxiques par CMF permet d’orienter/confirmer le diagnostic, en particulier dans les formes à petites cellules de diagnostic difficile et qui correspondent généralement aux phases circulantes. Par ailleurs, une orientation cytologique permet d’optimiser le panel de CMF à utiliser et l’interprétation des résultats de CMF. En effet, la taille des cellules lymphomateuses et la perte fréquente de marqueurs pan-T peut mettre à défaut la CMF. En conclusion, si le diagnostic final de LGCA est histologique, l’analyse par CMF combinée à l’analyse cytologique permet d’établir une première orientation diagnostique et de guider les analyses génétiques complémentaires.