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Immunothérapies et tumeurs du sein triple négatives : des perspectives encourageantes Résultats de l’Etude GeparNUEVO et synthèse des essais en cours

Contexte

À ce jour, aucun agent ciblé n’est disponible dans l ‘arsenal thérapeutique des cancers du sein triples négatifs [CSTN] et la chimiothérapie cytotoxique est la seule option de traitement. Les CSTN ont souvent une grande quantité de lymphocytes infiltrant la tumeur [Tumor lnfiltrating Lymphocytes – TILsl. Stimuler les cellules immunitaires de CSTN pourrait permettre d’augmenter la réponse complète pathologique [pCRl, et d’amé­liorer le pronostic de ces patientes. L’ajout d’un inhibiteur de check-point immunitaire en plus de la chi­miothérapie pourrait être une option intéressante.

Méthodologie

Étude de phase II, randomisant 174 patientes porteuses d’un CSTN éligibles à un traitement néo-adjuvant, entre un bras immunothérapie ou placebo ; les deux bras recevaient en séquentiel le Durvalumab ou placebo seuls poursuivis ensuite pour chaque séquence du traitement [séquence de monothérapie initialement fa­cultative jusqu’à amendement, l’instituant pour tous les patients], puis adjonction de mab-paclitaxel dans chaque bras puis une bi-chimiothérapie [épirubicine  –  cyclophosphamidel. L’objectif  principal  était  le  qCR [= ypT0 ypN0].

Résultats

Le pCR était plus  élevé  dans  le  groupe immunothérapie [53 % vs  44 %, p = 0,287, p = 0,182 ajusté].  Le taux  de pCR était  significativement plus  élevé  dans les  sous-groupes  suivants  préplanifiés  : patientes  bénéficiant du Durvalumab en monothérapie [61,0 % vs 41,4 %]. patientes porteuses d’un stade6 lla [55,4 % vs 38,6 %]. patientes < 40 ans [69,2 % vs 42,9 %]. L’ajout de Durvalumab a été bien toléré.

Conclusion

L’ajout de Durvalumab à une chimiothérapie cytotoxique à base d’anthracyclines en traitement néoadjuvant des CSTN augmente le qCR, et semble plus profitable pour le sous-groupe en ayant bénéficié en « induction ».

PACIFIC : analyse intermédiaire, données de PFS

Contexte
Le pronostic des cancers du poumon non à petites cellules (CBNPC) localement avancé (stade III) non accessibles à la chirurgie est mauvais. Le traitement standard actuel repose sur une radio-chimiothérapie (RT-CT). Le Durvalumab, anticorps anti-PD1, a montré des résultats encourageants en phase précoce. Les résultats d’analyse intermédiaire de l’étude PACIFIC ont été présentés à l’ESMO (European Society for Medical Oncoly) en 2017 puis publiés dans le NEJM (New England Journal of Medicine) (novembre 2017).

Méthodologie
Etude de phase III, en double aveugle internationale multicentrique contre placebo. Randomisation de (2 : 1) de 713 patients en bon état général, atteints d’un CBNPC localement avancé non opérable, non évolutifs ou en réponse objective après une RT-CT concomitante 473 dans le bras durvalumab administré tous les 15 jours, à 10mg/kg pendant 12 mois et 236 dans le bras placebo. Le critère principal de jugement était mixte, avec revue centralisée : survie sans progression (PFS, analyse intermédiaire planifiée) et survie globale (OS).

Résultats
La SSP médiane était de 16,8 mois (95 % IC 13,0 – 18,1) dans le groupe durvalumab versus 5,6 mois (95 % 4,5 – 7,8) dans le groupe placebo, soit un risque relatif de 0,52 (IC 95% : 0,42-0,65) p < 0,0001. Le profil de toxicité était comparable à celui connu des immunothérapies, sans élément nouveau majeur. Conclusion
Amélioration significative de la PFS en faveur du durvalumab avec diminution du risque de progression de 48 %, dans cette indication sur la base de ces données d’analyse intermédiaire, sans sur-risque toxique. Attente des résultats d’OS.