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Impact d’une chimiothérapie de type bridging dans le lymphome B diffus à grandes cellules en rechute ou réfractaire traité par CAR T-cells anti-CD19 : expérience de vie réelle

Nous avons réalisé une étude rétrospective afin d’évaluer l’impact de la bridging therapy (chimiothérapie d’attente) sur le contrôle de la maladie avant réinjection des CAR T-cells, et sur l’efficacité et la toxicité des CAR T-cells chez les patients traités par cette thérapie innovante pour un lymphome B diffus à grandes cellules en rechute/réfractaire dans notre centre (service Hémato-Oncologie, Hôpital Saint-Louis, AP-HP). Quarante-six patients ont été inclus, 30 ont reçu une bridging de haute intensité, 16 de faible intensité. Les patients ayant reçu une bridging de haute intensité avaient un lymphome de plus forte masse tumorale lors de la décision thérapeutique que les patients ayant reçu une bridging de faible intensité. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes en termes de contrôle de la maladie avant réinjection des CAR T-cells, ni en termes d’impact sur l’efficacité des CAR T-cells. En revanche, nous avons observé significativement plus de toxicité neurologique centrale (ICANS) chez les patients ayant reçu une bridging de haute intensité.

Brefs en hématologie

Soixante ans après la première greffe allogénique de moelle osseuse, l’actualité en onco-hématologie est maintenant celle du daratumumab (anticorps monoclonal anti CD38 ciblant les plasmocytes), des inhibiteurs du point de contrôle (checkpoint) immunitaire (dont les anti-PD1 et leur efficacité dans le lymphome de Hodgkin), et des CAR T cells (lymphocytes T avec un récepteur à l’antigène chimérique, prouesse technique initialement testée dans la leucémie aiguë lymphoblastique et désormais dans de nombreuses autres indications hématologiques dont le lymphome B diffus à grandes cellules). Ces nouveaux acteurs qui ont enrichi l’hématologie en 2016 sont bien la preuve que le secteur de l’immuno-hématologie est en pleine croissance.