Toxicités multiples : marqueur de tolérance et d’efficacité des anti-PD-1
Une proportion non négligeable de patients traités par immunothérapie est amenée à développer des toxicités multiples et successives. Il est ici décrit le cas d’un patient atteint d’un adénocarcinome pulmonaire, traité par immunothérapie après une récidive ganglionnaire. Un traitement par corticothérapie a été nécessaire devant un tableau d’arthrite diffuse 5 mois après l’initiation du traitement par nivolumab. La majoration de la taille des adénopathies a ensuite nécessité une radiothérapie stéréotaxique, puis une cytolyse hépatique fluctuante et une cholestase ictérique inexpliquée sont apparues 6 mois plus tard avec une biopsie hépatique en faveur d’une stéatopathie d’origine non éthylique. La rémission métabolique complète du patient a permis l’arrêt du nivolumab par la suite. Cependant, le patient a développé des myalgies et des paresthésies des extrémités avec un diagnostic de myosite prouvé par la biopsie musculaire et de neuropathie axonale sur l’électromyogramme. Nous faisons également le point sur une étude réalisée à partir de la base de pharmacovigilance REISAMIC sur une population traitée par immunothérapie et présentant de multiples toxicités, qui semble indiquer que les multi-toxicités pourraient être un marqueur simple de tolérance et d’efficacité des anti-PD-1.