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L’inhibition des « immune checkpoints » pourrait potentialiser le traitement par cellules CAR-T dans les hémopathies malignes B

Le traitement par lymphocytes T portant un récepteur antigénique chimérique [CAR) dirigé contre le CD19 s’est révélé être d’une efficacité remarquable dans les hémopathies B réfractaires aux thérapeutiques ac­tuelles. Les réponses sont cependant variables en raison de divers mécanismes de résistance. L’un d’entre eux pourrait  être associé  à  l’engagement  de voies  de  signalisation  permettant  l’échappement  tumoral tel que l’axe du récepteur PD-1 [programmed cell death-11 et de ses ligands PD-L1/L2. Ainsi, d’après les diffé­rents résultats présentés au congrès de la Société Américaine d’Hématologie [ASH 20181, les patients atteints d’hémopathies  malignes  B sans  réponse  suite à un traitement  par cellules CAR-T CD19, semblent obtenir un bénéfice lors de l’ajout d’inhibiteurs des« immune checkpoints ». La fonction et la persistance des cellules CAR-T sont améliorées chez les patients répondeurs. Poursuivant dans cette voie prometteuse de combi­naison thérapeutique, des cellules CAR-T directement construites pour diminuer leur susceptibilité à l’axe PD-1 sont en cours d’évaluation clinique. Toutefois, l’échec du traitement combinatoire pour de nombreux patients nous rappelle que d’autres mécanismes de résistance aux cellules CAR-T sont en jeu.

Immunothérapie dans le traitement du CBNPC : quels changements de paradigmes dans les stades précoces et localement avancés ?

Malgré un traitement multimodal agressif, associant radiothérapie, chimiothérapie et parfois chirurgie, le pronostic des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stades localement avancés reste sombre, avec une survie à 5 ans ne dépassant pas 25 %. Contrairement au CBNPC métastatique qui a bénéficié au cours des 15 dernières années de l’avènement des thérapies ciblées puis de l’immunothérapie anti-tumorale, aucune avancée thérapeutique significative n’avait été faite dans ce stade au cours de ces dernières décennies.

Cette revue a pour but : i) de regrouper les données précliniques en faveur d’une synergie d’action entre la radiothérapie et l’immunothérapie ; ii) de discuter les résultats de l’essai PACIFIC ayant évalué le durvalumab, un inhibiteur de PD-L1 en traitement de consolidation après radio-chimiothérapie dans le CBNPC de stade III ; iii) de rapporter les premières données cliniques en faveur de l’utilisation de l’immunothérapie en situation péri-opératoire (néo-adjuvant ou adjuvant) et discuter les perspectives dans ce contexte.