Les modifications de l’évolution naturelle de la maladie imposent d’adapter la prise en charge de nos patients ayant un CBNPC sous immunothérapie
L’arrivée des molécules inhibitrices de point de contrôle immunitaire a non seulement amélioré drastiquement la survie de certains patients ayant un CBNPC métastatique, mais a également conduit à des modifications de révolution naturelle de la maladie chez d’autres, amenant à repenser la prise en charge née des années d’utilisation de la chimiothérapie. Le cas clinique que nous rapportons concerne un patient traité depuis plus de 4 ans par nivolumab, qui a présenté, de façon successive, des progressions oligométastatiques qui ont à chaque fois fait l’objet de techniques ablatives locales, permettant de poursuivre l’immunothérapie (IO). Avec le temps, les cliniciens ont appris à mieux gérer ces molécules, ce qui a conduit notamment à proposer une nouvelle façon d’évaluer la réponse avec des critères RECIST adaptés, et à poursuivre l’immunothérapie dans certains cas lorsque le bénéfice clinique continuait d’être pressenti. Ce cas clinique illustre un changement des modalités évolutives constatées chez certains patients sous IO et l’intérêt d’une prise en charge multidisciplinaire. Il permet également de discuter les nouvelles modalités de prises en charge possibles lorsque le traitement est bien toléré et que l’état général du patient l’autorise.