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L’ADN circulant tumoral, un nouvel outil pour la prise en charge des cancers œsogastriques avancés ?

L’efficacité du traitement de deuxième intention dans l’adénocarcinome gastrique ou de la jonction gastroœsophagienne (JGO) avancé reste limitée avec un pronostic très sombre et aucun facteur prédictif fiable pronostique et/ou prédictif de réponse au traitement. L’article présenté ici portait sur les résultats d’analyse de l’ADN circulant tumoral (ADNct) des patients de l’essai randomisé PRODIGE 59-FFCD 1707-DURIGAST qui visait à comparer en 2e ligne deux schémas de traitements (FOLFIRI associé à un ou deux inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (ICI)). L’ADNct a été évalué avant le traitement (C0) et à 4 semaines (C3) par Polymerase Chain Reaction (PCR) digitale, basée sur la détection de la méthylation des CpG de trois biomarqueurs. La survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) étaient plus courtes chez les patients présentant une concentration initiale d’ADNct élevée. Les patients présentant une diminution de l’ADNct _ 75_% entre C0 et C3 présentaient un taux de réponse objective plus faible (p = 0,007), une SSP plus courte (p = 0,04 ; HR = 1,90 ; IC 95 %, 1,03-3,51) et une SG plus courte (p = 0,03 ; HR = 2,18 ; IC 95 %, 1,09-4,37). Une diminution précoce de la concentration d’ADNct est un facteur prédictif important de l’efficacité thérapeutique de l’association ICI et chimiothérapie dans l’adénocarcinome gastrique/JGO avancé. Ainsi, une absence de baisse de l’ADNct après un ou deux cycles de FOLFOX + ICI en 1re ligne de traitement pourrait inciter à débuter une seconde ligne avant progression clinique ou radiologique.

Le statut PD-L1 est-il le seul facteur à prendre en compte pour l’utilisation d’immunothérapie en première ligne des cancers des VADS ?

Les cancers de la tête et du cou ont vu leur pronostic changer avec l’arrivée des inhibiteurs de point de contrôle. En situation de rechute ou métastatique, plusieurs options sont possibles en première ligne selon différents facteurs (statut PD-L1, nécessité de réponse rapide, comorbidités du patient…). Nous rapportons un cas clinique où le patient a présenté une progression de la maladie sous pembrolizumab malgré un statut PD-L1 tumoral selon le CPS à plus de 20. Le choix de la première ligne de traitement doit être discuté avec le patient et le statut PD-L1 ne doit pas être le seul élément à prendre en compte. Même chez des patients présentant un statut PD-L1 élevé (> 20), le risque de progression sous pembrolizumab reste élevé.