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Immuno-oncologie clinique : Quoi de neuf en 2018 ? Résumé du congrès de l’ESMO 2018

Cet ESMO confirme la place de l’immunothérapie dans notre arsenal thérapeutique, non pas après la progression de ligne standard, mais dès la 1ère ligne ! Les associations d’anti-PD-1 ou anti-PD-L1 avec d’autres inhibiteurs des checkpoints immunologiques (ICI), à la chimiothérapie, ou les thérapies ciblées nous ont été présentées. Les combinaisons d’immunothérapie de type PD-1/PD-L1 avec la chimiothérapie deviennent de nouveaux standards dans le cancer du sein ou du poumon… mais aussi avec des thérapies ciblées comme dans le cancer du rein… Ce paysage se transpose au stade localisé pour différents modèles tumoraux.

Brefs en hématologie

Soixante ans après la première greffe allogénique de moelle osseuse, l’actualité en onco-hématologie est maintenant celle du daratumumab (anticorps monoclonal anti CD38 ciblant les plasmocytes), des inhibiteurs du point de contrôle (checkpoint) immunitaire (dont les anti-PD1 et leur efficacité dans le lymphome de Hodgkin), et des CAR T cells (lymphocytes T avec un récepteur à l’antigène chimérique, prouesse technique initialement testée dans la leucémie aiguë lymphoblastique et désormais dans de nombreuses autres indications hématologiques dont le lymphome B diffus à grandes cellules). Ces nouveaux acteurs qui ont enrichi l’hématologie en 2016 sont bien la preuve que le secteur de l’immuno-hématologie est en pleine croissance.

Effet du fractionnement de la radiothérapie sur l’activation de la réponse immunitaire anti tumorale et sur l’efficacité de l’association avec un anti-PD1

La bourse Hervé Fridman m’accompagnera dans la réalisation d’un master 2 de recherche dans le domaine de l’interaction entre immunité et cancer.
Contexte : Des traitements cytotoxiques comme la chimiothérapie et la radiothérapie pourraient, en induisant la mort cellulaire, promouvoir la réponse immunitaire et favoriser l’effet des anticorps ciblant les checkpoints inhibiteurs. Il semblerait qu’une forte dose par fraction (> 10 Gy environ) soit plus efficace sur la mort immunogène radio-induite, bien que cela reste controversé. Aucune étude n’a été réalisée en évaluant plusieurs fractionnements avec une dose biologique totale équivalente.

Hypothèse : Un effet synergique entre une radiothérapie optimisant la réponse immunitaire et une immunothérapie pourrait améliorer de manière significative le contrôle tumoral local et à distance.

Méthodologie : Des cellules tumorales coliques seront injectées à des souris immunocompétentes et immunodéficientes. Il y aura 5 groupes de traitement (témoin, 1 fraction de 16,4 Gy, 2 fractions de 10,5 Gy, 3 fractions de 8 Gy et 18 fractions de 2 Gy). L’équivalence de dose biologique (BED) est de 43 Gy. Nous suivrons la croissance tumorale et l’activation de la réponse immunitaire. Le schéma le plus immunogène sera associé à une immunothérapie (anti-PD1).