Indications et place des immunothérapies dans la stratégie thérapeutique des cancers en 2024
L’immunothérapie continue de transformer la prise en charge des cancers digestifs, gynécologiques, thoraciques et hématologiques. Dans les cancers colorectaux MSI métastatiques, la combinaison nivolumab ipilimumab pourrait s’imposer comme un nouveau standard, ayant montré récemment sa supériorité par rapport à la simple immunothérapie. Des études en néoadjuvant confirment aussi son efficacité dans les tumeurs localisées, soulevant un certain nombre de questions. Pour les cancers gastriques, le choix du traitement repose désormais sur les scores PD-L1 et HER2. Dans les cancers gynécologiques, l’immunothérapie remonte les lignes dans les cancers du col de l’utérus, et est disponible en accès précoce pour les cancers MSI et MSS, en 1re ligne métastatique dans l’endomètre. En onco-sénologie, le pembrolizumab confirme son intérêt en néoadjuvant dans les cancers du sein triple négatifs. En oncodermatologie, les stratégies néoadjuvantes remplacent progressivement l’adjuvant dans le mélanome de stade III. L’immunothérapie progresse également dans les cancers ORL et pulmonaires, avec des avancées en néoadjuvant et péri-opératoire. En oncohématologie, les CAR T-cells et anticorps bispécifiques modifient profondément le traitement des lymphomes et myélomes, tandis que le blinatumomab s’impose en consolidation dans la leucémie lymphoblastique aiguë. Enfin, le durvalumab devient un nouveau standard en péri-opératoire pour le carcinome urothélial. Ces avancées redéfinissent les stratégies thérapeutiques et ouvrent la voie à une médecine de plus en plus personnalisée.