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Cancers du rein : immunothérapie et choix du partenaire anti-angiogénique

La prise en charge et le pronostic du carcinome rénal à cellules claires métastatique ont considérablement évolué ces dernières années, avec l’arrivée consécutive des anti-angiogéniques puis des inhibiteurs de checkpoint immunitaires. Tandis que les thérapies ciblées permettent un contrôle rapide de la maladie, l’immunothérapie offre des réponses prolongées. Il existe donc un rationnel clinique fort à l’utilisation de ces deux thérapies en combinaison. Ces hypothèses sont renforcées par un rationnel biologique en raison de la forte interaction entre néoangiogenèse et immunité antitumorale, les inhibiteurs de tyrosine kinase renforçant l’immunosuppression. La compréhension de ces mécanismes laisse donc supposer un effet antitumoral synergique des combinaisons anti-angiogéniques et inhibiteurs de checkpoint. Plusieurs grandes études de phase III ont tour à tour démontré leur efficacité en première ligne des tumeurs rénales métastatiques. L’association de ces deux thérapies pose la question des toxicités qui représente un réel défi dans leur diagnostic et leur prise en charge. La connaissance des différents profils d’efficacité et de toxicité de chaque association est nécessaire afin de déterminer la meilleure combinaison pour chaque situation clinique donnée.