Granulomatose lymphomatoïde
La granulomatose lymphomatoïde est une entité rare classée parmi les lymphoproliférations B liées à l’EBV. Elle serait secondaire à un déficit immunitaire sous-jacent non clairement étiqueté mais responsable d’un déficit en lymphocytes T CD8 induisant une réponse anormale à l’infection latente à l’EBV. Sur le plan anatomopathologique, on retrouve un important infiltrat lymphocytaire T responsable d’une angio-invasion et d’une angio-destruction provoquant des lésions nécrotiques avec en parallèle de rares cellules B EBV+ dont le nombre permet de grader la maladie. Le diagnostic étant difficile, il est important qu’un anatomopathologiste expérimenté relise les biopsies. On distingue les grades 1 et 2 considérés comme maladie de bas grade et le grade 3 considéré comme maladie de haut grade. Cette pathologie est responsable d’atteintes principalement extra-ganglionnaires avec une atteinte quasi systématique au niveau pulmonaire. On peut aussi constater des atteintes au niveau cutané, rénal ou du SNC. En revanche une atteinte ganglionnaire ou médullaire doit remettre en question le diagnostic. Cette entité étant rare, il n’existe aucune recommandation officielle concernant la prise en charge thérapeutique. Le traitement des formes de bas grade est plutôt basé sur l’immunomodulation avec l’utilisation d’interféron-α tandis que le traitement des formes de haut grade est basé sur l’immunochimiothérapie (DA-EPOCH-R ou RCHOP21). Toutefois, le principal problème reste les rechutes fréquentes chez des patients qui conservent une immunodéficience sous-jacente face à l’EBV latent.