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Rôle de la plasticité phénotypique tumorale dans la résistance aux immunothérapies dans le mélanome

Les anticorps anti-PD-1 et anti-CTLA-4 ont amélioré la survie des patients atteints de mélanome métastatique mais 50 % d’entre eux développent des résistances, innées ou acquises. Au-delà des paramètres immunitaires, la plasticité des cellules cancéreuses, dont le rôle reste à préciser, apparaît comme un mécanisme clé contrôlant la résistance aux traitements, dont les immunothérapies. Le but de ce travail sera de mieux comprendre si la plasticité des cellules de mélanome joue un rôle dans la résistance aux immunothérapies. Dans cette étude, des biopsies cutanées seront analysées à partir d’une cohorte de 40 patients atteints d’un mélanome de stade IV traités par anti-PD-1 en 1re ligne et d’une cohorte de 60 patients atteints d’un mélanome de stade III traités par anti-PD-1 en adjuvant. Les interactions entre les clones tumoraux et les cellules immunitaires seront analysées de manière spatiale à l’échelle de la cellule unique par l’analyse de 5 panels multi-IF réalisés sur lames sériées. La fréquence, l’intensité de chaque marqueur, la localisation spatiale ainsi que la distance entre les différents types cellulaires seront étudiées. Parallèlement, une analyse par RNA-seq permettra ainsi la déconvolution du transcriptome et l’analyse de l’enrichissement des signatures transcriptomiques associées à des mécanismes de réponse ou d’échappement immunitaire. La finalité du projet sera la construction d’un score composite alliant des marqueurs immunitaires et de plasticité tumorale permettant de mieux discriminer les patients bénéficiant de l’immunothérapie.