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Place de l’immunothérapie dans le cancer de l’endomètre métastatique, le début d’une longue histoire !

La prise en charge du cancer de l’endomètre (CE) métastatique a pris un virage considérable ces derniers mois. Jusqu’à présent, l’essentiel de la prise en charge était basé sur une stratégie de première ligne associant carboplatine-paclitaxel avec un taux de réponse allant de 40 à 62 %, et des stratégies de secondes lignes de chimiothérapie très décevantes associées à des taux de réponses très faibles. Environ 13 à 30 % des CE métastatiques sont MSI ou dMMR. Ainsi, les inhibiteurs de checkpoint immunitaire (dostarlimab et pembrolizumab notamment) se sont d’abord positionnés en monothérapie en 2e ligne, dans les CE métastatiques dMMR/MSI, avec des taux de réponses en monothérapie variant de 49 à 57 %. Dans les CE métastatiques pMMR/MSS, l’activité de la mono-immunothérapie est très modeste, avec des taux de réponses allant de 3 à 23 %. L’amélioration des connaissances biologiques des CE a ainsi permis une multiplication des études d’association thérapeutique aboutissant aujourd’hui à une deuxième ligne standard associant pembrolizumab-lenvatinib, en accès précoce, indépendamment du statut MMR. De nombreuses réflexions sont nécessaires afin d’affiner le choix optimal de stratégie d’immunothérapie (monothérapie ou bithérapie) en fonction de la signature immunologique et moléculaire tumorale, dans un objectif conjoint de limitation des toxicités. De très nombreuses études de phase III sont en cours, ouvrant ainsi un avenir thérapeutique très riche dans la prise en charge des CE.

Approche de la vaccination dans le cancer

La compréhension des mécanismes d’immunosurveillance et d’échappement au système  immunitaire  dans le cancer a conduit au développement d’immunothérapies ayant pour but d’améliorer la réponse immunitaire des patients afin d’éradiquer les cellules tumorales. Dans ce cadre, différentes approches ont été étudiées, telles que la vaccination thérapeutique, qui repose sur la stimulation spécifique du système  immunitaire contre un ou plusieurs antigènes tumoraux. Ainsi, différentes stratégies de vaccination thérapeutique  ont été développées, sous différentes formes. Néanmoins, bien qu’elles aient été grandement améliorées, ces différentes stratégies ne permettent pas d’atteindre des bénéfices cliniques suffisants chez des patients atteints de cancers avancés. Compte tenu des nombreux mécanismes d’immunosuppression présents  au sein du microenvironnement tumoral qui limitent considérablement l’action de  la  vaccination,  des  études ont été développées pour tester des vaccins thérapeutiques en combinaison avec d’autres thérapies afin d’améliorer leur efficacité clinique. Ce dossier thématique présente les différentes approches vaccinales développées en termes d’antigènes ciblés, de formulation utilisée, d’adjuvants et de systèmes de délivrance mis au point, en soulignant les limites rencontrées par ces stratégies ainsi que les combinaisons étudiées entre vaccination thérapeutique et autres thérapies.