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Dépigmentation vitiligoïde induite par les anti-PD-1 : la repigmentation peut annoncer la récidive

L’ipilimumab, inhibiteur de CTLA-4 (cytotoxic T lymphocyte antigen 4) est la première immunothérapie à avoir démontré une amélioration de la survie globale dans le mélanome stade III/IV, avec des effets secondaires fréquents. Le vitiligo est le seul effet secondaire auto-immun dont l’apparition est corrélée à une réponse thérapeutique objective. Le mécanisme physiopathologique est encore mal connu mais possède des caractéristiques qui le distinguent du vitiligo spontané. Nous rapportons le cas d’un patient traité par ipilimumab pour un mélanome métastatique ganglionnaire non résécable qui a présenté un vitiligo étendu associé à une réponse complète. Lors du suivi, nous avons observé une repigmentation progressive précédant la récidive ganglionnaire. Si l’apparition du vitiligo est associée à une réponse tumorale, la repigmentation pourrait annoncer un échappement thérapeutique.

Entérite ulcéro-hémorragique diffuse secondaire à une immunothérapie par ipilimumab et nivolumab pour un mélanome métastatique

L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge de nombreuses maladies tumorales. Ces traitements sont responsables de multiples effets secondaires. Sur le plan digestif, il. s’agit principalement de colites immuno-médiées parfois sévères. Cet article rapporte un cas de choc hémorragique compliquant une entérite ulcéro-hémorragique diffuse corticorésistante chez un patient traité par l’association d’un anti-CTLA-4 et d’un anti-PD-1 pour un mélanome métastatique. Ce cas est inhabituel par la topographie de l’atteinte digestive, la sévérité de l’hémorragie et la constatation d’un saignement provenant d’un diverticule de Meckel. Une entéroscopie per-opératoire a permis un bilan lésionnel précis. La prise en charge a inclus la résection du diverticule de Meckel puis l’administration d’infliximab permettant d’obtenir une cicatrisation muqueuse complète.