Réponse exceptionnelle au pembrolizumab dans un cas de carcinome endométrial métastatique réfractaire à la chimiothérapie
Le cancer de l’endomètre (CE) représente le sixième cancer le plus fréquent chez la femme et demeure de pronostic défavorable lorsqu’il est diagnostiqué à un stade avancé ou récidivant. Les options thérapeutiques standards offrent un contrôle limité de la maladie. L’instabilité microsatellitaire (MSI), retrouvée dans environ 30 % des CE, constitue un biomarqueur prédictif de réponse à l’immunothérapie anti-PD-1. Nous rapportons le cas d’une patiente de 76 ans, présentant un adénocarcinome de l’endomètre de type endométrioïde, MSI-H avec perte d’expression de MSH2/MSH6, en rechute métastatique après chimiothérapie. La patiente a été traitée par pembrolizumab en monothérapie permettant d’obtenir une réponse complète durable. Ce cas illustre l’efficacité remarquable du pembrolizumab dans un CE MSI-H/dMMR avancé. Les données récentes issues d’essais cliniques confirment l’intérêt des inhibiteurs de PD-1/PD-L1, seuls ou en association avec la chimiothérapie, dans cette population. Néanmoins, des interrogations persistent quant au bénéfice additionnel de la chimiothérapie et à la prise en charge optimale, particulièrement chez des patientes souvent âgées et comorbides. Des essais randomisés en cours, tels que DOMENICA, permettront de préciser la place de l’immunothérapie seule en première ligne.