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Hétérogénéité et impact en cancérologie des checkpoints immuns solubles

La généralisation des immunothérapies dans le traitement des cancers ces dernières années a permis de relancer l’engouement des cliniciens et chercheurs sur le rôle du système immunitaire dans la défense antitumorale, notamment dans la recherche de biomarqueurs immuns pronostics ou prédictifs de réponse. L’analyse de checkpoints immuns solubles permet d’une part une meilleure stratification des patients, avec à terme l’idée d’améliorer la prise en charge des patients, et d’autre part améliore les connaissances sur la place des différents acteurs immuns dans la lutte antitumorale. Cependant, l’analyse des checkpoints immuns solubles montre une grande hétérogénéité des mécanismes de production ainsi que des formes solubles, libres ou associées à des vésicules extracellulaires. Ces variations pouvant avoir des conséquences différentes sur les acteurs impliqués, il est nécessaire d’approfondir la caractérisation des checkpoints solubles dès qu’ils semblent présenter un intérêt particulier dans une pathologie donnée.

Immunothérapie dans le traitement du CBNPC : quels changements de paradigmes dans les stades précoces et localement avancés ?

Malgré un traitement multimodal agressif, associant radiothérapie, chimiothérapie et parfois chirurgie, le pronostic des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stades localement avancés reste sombre, avec une survie à 5 ans ne dépassant pas 25 %. Contrairement au CBNPC métastatique qui a bénéficié au cours des 15 dernières années de l’avènement des thérapies ciblées puis de l’immunothérapie anti-tumorale, aucune avancée thérapeutique significative n’avait été faite dans ce stade au cours de ces dernières décennies.

Cette revue a pour but : i) de regrouper les données précliniques en faveur d’une synergie d’action entre la radiothérapie et l’immunothérapie ; ii) de discuter les résultats de l’essai PACIFIC ayant évalué le durvalumab, un inhibiteur de PD-L1 en traitement de consolidation après radio-chimiothérapie dans le CBNPC de stade III ; iii) de rapporter les premières données cliniques en faveur de l’utilisation de l’immunothérapie en situation péri-opératoire (néo-adjuvant ou adjuvant) et discuter les perspectives dans ce contexte.