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Indications et place des immunothérapies dans la stratégie thérapeutique des cancers en 2023

Depuis quelques années, l’immunothérapie prend une place de plus en plus importante dans les stratégies thérapeutiques en oncologie et en oncohématologie. Elle se positionne aujourd’hui comme un standard de traitement dans les cancers digestifs, gynécologiques, du sein, cutanés, de la sphère ORL, thoraciques, génito-urinaires, ainsi que dans certaines hémopathies malignes. À travers les actualités de cette année, la révolution de l’immunothérapie en oncologie solide persiste et signe, avec une remontée des lignes dans plusieurs algorithmes de traitement, qui remettent même en cause la chirurgie dans certaines situations. De même, dans les hémopathies malignes, les approches d’immunothérapie (CAR T-cells et les anticorps bispécifiques) confirment leur place aux stades avancés dans le lymphome et le myélome multiple et montrent des résultats positifs, plus ou moins matures, dans les lignes antérieures de traitement. En revanche, l’immunothérapie n’a pas encore trouvé sa place dans les cancers de l’ovaire ou les glioblastomes, avec pour ces derniers un avenir qui se dessine avec des approches vaccinales antigènes-spécifiques. Aujourd’hui, plusieurs essais sont en cours afin de sélectionner les patients qui bénéficieraient d’une meilleure prise en charge et d’enrichir l’arsenal thérapeutique de ces différentes tumeurs.

Indications et place des immunothérapies dans la stratégie thérapeutique des cancers en 2022

Depuis quelques années, l’immunothérapie occupe une place de plus en plus importante dans les stratégies thérapeutiques en oncologie et en oncohématologie. Elle se positionne aujourd’hui comme un standard de traitement dans les cancers digestifs, gynécologiques, du sein, cutanés, de la sphère ORL, thoraciques, génito-urinaires, ainsi que dans certaines hémopathies malignes. À travers les actualités de cette année 2022, la révolution de l’immunothérapie en oncologie solide persiste et signe, avec une remontée des lignes dans plusieurs algorithmes de traitement, qui remettent même en cause la chirurgie dans certaines situations. De même, dans les hémopathies malignes, les approches d’immunothérapie (CAR T-cells et anticorps bispécifiques) confirment leur place aux stades avancés dans le lymphome et le myélome multiple et montrent des résultats positifs, plus ou moins matures, dans les lignes antérieures de traitement. En revanche, l’immunothérapie n’a pas encore trouvé sa place dans les cancers de l’ovaire ou les glioblastomes, avec dans ces derniers un avenir qui se dessine avec des approches vaccinales antigènes-spécifiques. Aujourd’hui, plusieurs essais sont en cours afin de sélectionner les patients qui bénéficieraient d’une meilleure prise en charge et d’enrichir l’arsenal thérapeutique de ces différentes tumeurs.

Indications et place des immunothérapies dans la stratégie thérapeutique des cancers

Depuis quelques années, l’immunothérapie prend une place de plus en plus importante dans les stratégies thérapeutiques en oncologie et en oncohématologie. En effet, l’immunothérapie a bouleversé la prise en charge des mélanomes et se positionne aujourd’hui comme un standard de traitement dans les tumeurs thoraciques, gastrointestinales, génito-urinaires, gynécologiques, ainsi que dans certaines hémopathies malignes. En effet, il ressort que le pembrolizumab est l’arme thérapeutique à mettre en place dans la stratégie dès la première ligne de traitement du cancer colorectal. À travers les actualités de cette année, la révolution de l’immunothérapie en oncologie solide persiste et signe, avec, d’une part, une remontée des lignes dans plusieurs algorithmes de traitements anticancéreux, notamment à travers des résultats positifs dans le carcinome rénal à cellules claires à haut risque en situation adjuvante, ou encore, en 1re ligne du mélanome avec l’association anti-LAG3 + nivolumab. D’autre part, l’immunothérapie a effectué une arrivée remarquée dans le cancer de l’endomètre en stade avancé ou récidivant en association à un anti-angiogénique, et en 1re ligne de traitement du cancer du col de l’utérus en combinaison avec une chimiothérapie. De même, dans les hémopathies malignes, les approches d’immunothérapie (CAR-T cells et les anticorps bispécifiques) confirment leur place aux stades avancés dans le lymphome et le myélome multiple et montrent des résultats positifs, plus ou moins matures, dans les lignes antérieures de traitement. Une attention particulière est portée aux résultats positifs des immunothérapies dans les leucémies aiguës. En revanche, l’immunothérapie n’a pas encore trouvé sa place dans les cancers de l’ovaire ou les glioblastomes, dans ces derniers, un avenir se dessine avec des approches vaccinales antigènes-spécifiques. Fait marquant ! Le statut CPS (Combined Positive Score) est déterminant pour la prise en charge de certaines tumeurs, notamment pour l’utilisation d’une bi-immunothérapie ou une immunochimiothérapie dans les cancers gastriques, les cancers de l’œsophage et les cancers du sein triple négatif métastatiques. Aujourd’hui, plusieurs essais sont en cours afin de sélectionner les patients qui bénéficieraient d’une meilleure prise en charge et d’enrichir l’arsenal thérapeutique de ces différentes tumeurs.

CAR-NK : vers une immunothérapie cellulaire prête à l’emploi

Cette dernière décennie, plusieurs stratégies ont été explorées afin de concevoir des cellules immunitaires génétiquement modifiées capables d’exprimer un récepteur antigénique chimérique (CAR) ciblant un ou des antigènes spécifiques des cellules tumorales. Cette approche connaît aujourd’hui son avènement à travers le développement et la commercialisation des lymphocytes T modifiés exprimant un récepteur CAR (cellules CAR-T) capables de déclencher une réponse immunitaire antitumorale spécifique. L’utilisation de cellules CAR-T dans les hémopathies lymphoïdes, en particulier ciblant l’antigène CD19 a considérablement modifié l’approche thérapeutique pour les patients à haut risque (rechutes ou réfractaires) en permettant l’obtention de bon taux de rémission complète. Cependant, plusieurs contraintes sont associées à l’utilisation des cellules CAR-T : (1) le délai de production à partir d’un produit autologue ; (2) les contraintes techniques supplémentaires pour générer un produit allogénique affranchi de la problématique de réaction contre l’hôte (GVH) ; (3) les toxicités hors cible, telles que le syndrome de relargage de cytokines (SRC) et la neurotoxicité associée aux cellules effectrices immunitaires (ICANS) ; (4) les résultats décevants dans la prise en charge des tumeurs solides en raison du manque de cibles antigéniques spécifiques, des contraintes liées à l’accessibilité de la tumeur (vascularisation, stroma) et de l’effet immunosuppressif du microenvironnement tumoral ; (5) l’existence de mécanismes d’échappement dont la diminution d’expression de l’antigène cible. Dans ce contexte, la recherche d’autres effecteurs immuns candidats à la technologie CAR se poursuit. Les cellules NK représentent une alternative potentielle en offrant plusieurs avantages. En effet, en raison de leurs caractéristiques biologiques intrinsèques, elles présentent une capacité antitumorale innée et ne provoquent peu ou pas de maladie du greffon contre l’hôte (GvHD). Pour cette raison, elles permettent le développement des produits thérapeutiques allogéniques « prêts à l’emploi ». Les essais précliniques et les premières expériences cliniques ont montré des profils de toxicité rassurants avec absence de survenue de SRC ou d’ICANS en raison de la durée de vie limitée et de la faible expansion des cellules NK après transfert adoptif. Enfin, étant donné que les cellules NK peuvent également reconnaître et engager la destruction des cellules tumorales via leurs récepteurs naturels (CD16, FASL, TRAIL), la régulation à la baisse des antigènes ciblés par la cellule cancéreuse pourrait ne pas suffi re à provoquer l’échappement immunitaire. Cependant, malgré l’ensemble de ces propriétés attrayantes, la fragilité des cellules NK, hautement sensibles à l’apoptose sous l’effet des technologies de transfert de gêne, a retardé les développements thérapeutiques.