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Lymphome de Hodgkin réfractaire et multi-traité : un nouveau scénario grâce à l’immunothérapie !

Le lymphome de Hodgkin (LH) classique est une hémopathie maligne curable dans 80 % des formes avancées et 90 % des formes localisées. Cependant, jusqu’à ces dernières années, certaines situations cliniques restaient dépourvues de stratégies thérapeutiques efficaces. Ces situations correspondent aux patients réfractaires en première ligne, aux rechutes post-autogreffe/post-allogreffe et aux patients multi-rechuteurs non éligibles à une greffe. Alors que la survie de ces patients restait limitée à court terme, de nouvelles drogues (brentuximab vedotin (Bv), inhibiteur anti-PD-1), ont enrichi l’arsenal thérapeutique en proposant des solutions dont le rapport bénéfice/risque est favorable, et ont ainsi permis de redéfinir l’histoire clinique de ces patients. Le cas clinique rapporté ici est celui d’un patient présentant un LH classique réfractaire en première ligne mis en réponse grâce au Bv (en 3ème ligne) puis autogreffé. Il a rechuté par la suite en post-greffe en obtenant une réponse métabolique complète sous anti-PD-1 en monothérapie, optimisée dans un second temps par l’adjonction de Bv. Dans le LH, l’immunothérapie (anti-PD-1) apporte des solutions thérapeutiques efficaces, mais la place précise en monothérapie ou en combinaison reste à définir précisément. Dans cet objectif, de nombreux essais cliniques sont pour cela en cours dans le monde, en définissant de nouvelles perspectives basées sur les anti-PD-1 (Tableau 1). Parmi ces perspectives, la combinaison d’un traitement ciblant la cellule tumorale (ex : Bv) à celui ciblant le micro-environnement tumoral (ex : anti-PD-1) semble très prometteuse.

ZUMA-1 : la suite…

Contexte
Les traitements par CAR (chimeric antigen receptor) T-cells ciblant le CD19 ont montré des résultats prometteurs dans les lymphomes non hodgkiniens en rechute/réfractaires (LNH R/R). Les résultats de l’essai ZUMA-1 ont été présentés à l’ICML (International Conference on Malignant Lymphoma) et au congrès de l’EHA (European Hematology Association).

Méthodologie
Les patients inclus présentaient un lymphome B diffus à grandes cellules, lymphome folliculaire transformé ou primitif du médiastin en rechute ou réfractaire à la chimiothérapie (absence de réponse à la dernière chimiothérapie ou rechute ^ 12 mois après autogreffe), et un performance status de 0-1. Après conditionnement par cyclophosphamide et fludarabine, les patients recevaient 2 x106 CAR T-cells anti-CD19 « Axicel»/kg. Le critère de jugement principal était le taux de réponse objective (ORR).

Résultats
111 patients ont été inclus (77 % réfractaires à un traitement 6 2e ligne, 21 % de rechutes après autogreffe). L’âge médian était de 58 ans, et le suivi médian de 8,7 mois. Les CARs ont été générés chez 110/111 patients avec un délai moyen aphérèse-réinjection de 17 jours. L’ORR en ITT (101 patients) était de 82 % (RP : 28 %, RC : 54 %). La durée médiane de réponse était de 8,2 mois, et non atteinte pour les patients en RC. Les principaux effets indésirables de grade 6 3 étaient : neutropénie (66 %), neutropénie fébrile (31 %), encéphalopathie (21 %, 1 cas de troubles mnésiques séquellaires), et syndrome de relargage cytokinique (13 %, 2 décès).

Conclusion
Axi-cel améliore significativement l’ORR dans les LNH en R/R chez les patients en bon état général, encourageant la réalisation d’essais de phase III.

Cancer de la vessie métastatique à l’ère de l’immuno-oncologie

Le cancer de la vessie touche préférentiellement les patients âgés et nécessite une prise en charge pluridisciplinaire entre urologues, oncologues et radiothérapeutes pour les stades avancés. L’objectif de cette prise en charge dépend de certains facteurs, notamment du stade pathologique, et de l’état du patient. Le cas clinique présenté est celui d’un patient présentant une tumeur de la vessie infiltrant le muscle (TVIM), devenue métastatique. L’immunothérapie est déjà une réalité pour ces patients dans le cadre de protocoles et s’imposera comme une option concrète pour leur prise en charge très prochainement, mais sa place précise reste encore à établir dans la stratégie thérapeutique. Pour l’instant, de nombreux essais sont en cours et des résultats prometteurs sont attendus.

Session florilège JSIC « Oncologie médicale »

Le cancer de la vessie touche préférentiellement les patients âgés et nécessite une prise en charge pluridisciplinaire entre urologues, oncologues et radiothérapeutes pour les stades avancés. L’objectif de cette prise en charge dépend de certains facteurs, notamment du stade pathologique, et de l’état du patient. Le cas clinique présenté est celui d’un patient présentant une tumeur de la vessie infiltrant le muscle (TVIM), devenue métastatique. L’immunothérapie est déjà une réalité pour ces patients dans le cadre de protocoles et s’imposera comme une option concrète pour leur prise en charge très prochainement, mais sa place précise reste encore à établir dans la stratégie thérapeutique. Pour l’instant, de nombreux essais sont en cours et des résultats prometteurs sont attendus.

Effet du fractionnement de la radiothérapie sur l’activation de la réponse immunitaire anti tumorale et sur l’efficacité de l’association avec un anti-PD1

La bourse Hervé Fridman m’accompagnera dans la réalisation d’un master 2 de recherche dans le domaine de l’interaction entre immunité et cancer.
Contexte : Des traitements cytotoxiques comme la chimiothérapie et la radiothérapie pourraient, en induisant la mort cellulaire, promouvoir la réponse immunitaire et favoriser l’effet des anticorps ciblant les checkpoints inhibiteurs. Il semblerait qu’une forte dose par fraction (> 10 Gy environ) soit plus efficace sur la mort immunogène radio-induite, bien que cela reste controversé. Aucune étude n’a été réalisée en évaluant plusieurs fractionnements avec une dose biologique totale équivalente.

Hypothèse : Un effet synergique entre une radiothérapie optimisant la réponse immunitaire et une immunothérapie pourrait améliorer de manière significative le contrôle tumoral local et à distance.

Méthodologie : Des cellules tumorales coliques seront injectées à des souris immunocompétentes et immunodéficientes. Il y aura 5 groupes de traitement (témoin, 1 fraction de 16,4 Gy, 2 fractions de 10,5 Gy, 3 fractions de 8 Gy et 18 fractions de 2 Gy). L’équivalence de dose biologique (BED) est de 43 Gy. Nous suivrons la croissance tumorale et l’activation de la réponse immunitaire. Le schéma le plus immunogène sera associé à une immunothérapie (anti-PD1).