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Impact de l’immunité humorale et cellulaire dans l’efficacité vaccinale contre la COVID-19 chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique sous traitement

Les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique étant considérés comme immunodéprimés, nous pouvons nous interroger sur leur réponse vaccinale contre la COVID-19. L’objectif de cette étude rétrospective monocentrique est d’analyser l’impact de l’immunité humorale et cellulaire sur l’efficacité vaccinale contre la COVID-19 chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique. Les résultats au niveau de l’immunité humorale rendent compte d’une réponse humorale de 30 %, 54 % et 72 % respectivement après 1, 2 ou 3 doses vaccinales. Avec comme facteur déterminant l’absence de réponse vaccinale : premièrement le traitement (réponse faible voire inexistante chez les patients traités par anticorps anti-CD20 seuls ou en combinaison, et/ou par inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton en monothérapie),
secondairement la présence d’une hypogammaglobulinémie. Au niveau de l’analyse de l’immunité cellulaire (quantitative et qualitative) en parallèle à la réponse sérologique post-vaccinale, les résultats rendent compte : d’un impact du traitement sur les phénotypes lymphocytaires T et NK (les patients jamais traités ayant des taux de lymphocytes CD3, CD4 et CD56 plus élevés que les patients en cours de traitement ou déjà traités) ainsi que d’une corrélation entre l’absence de réponse sérologique et certains taux de lymphocytes en valeur absolue (taux de CD8 plus élevé avant le schéma vaccinal, taux de CD3 et CD4 plus élevés après la deuxième dose de vaccin). Les premiers résultats de notre étude montrent que malgré le déficit immunitaire inhérent à la pathologie, on observe une réponse vaccinale contre la COVID-19. Cette réponse reste néanmoins plus faible que la population générale et est influencée par le statut de la maladie ainsi que le traitement de celle-ci.

Vaccination anti-SARS-CoV-2 et patients atteints de cancer

L’épidémie liée au virus SARS-CoV-2 à l’origine de la maladie Covid-19 est actuellement un problème de santé publique mondial Les patients atteints de cancer ont ainsi été considérés, depuis le début de cette pandémie, comme personnes vulnérables. L’urgence de la vaccination chez les patients atteints de cancer se justifie non seulement par des données de surmortalité mais également afin de ne pas laisser l’infection impacter la mise en route ou ta continuité de la prise en charge ontologique. La vaccination contre le virus SARS-CoV-2 qui a débuté le premier trimestre 2021 suscite de nombreux espoirs pour protéger en priorité ces patients fragilisés par la maladie cancéreuse et ses traitements. De manière assez remarquable, des vaccins ont pu être développés très rapidement et la vaccination a pu débuter en moins d’un an. Les vaccins actuellement validés ont prouvé leur efficacité et leur tolérance. Néanmoins, de nombreux questionnements demeurent dans le cadre de la pathologie cancéreuse : quel vaccin proposer ? À quel moment vacciner ? Le vaccin est-il efficace chez ces patients ? Il apparait donc nécessaire d’étudier l’efficacité de la vaccination chez les patients atteints de cancer afin de vérifier que le vaccin protégera ces patients de la maladie Covid-19 et notamment des formes graves.